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Résumé

Aborder le thème carcéral peut paraître un non sens pour un travail de master d'architecture. A nos yeux, ce thème se révèle très riche, autant en termes d'architecture, qu'en termes sociaux, sociologiques, culturels ou historiques. Les idées reçues ont tendance à dépeindre un univers peu gratifiant de la prison. Au-delà des préjugés apparaît un monde qui n'est pas si étranger au nôtre, une communauté régie par ses propres règles internes, où se côtoient toutes sortes de personnes de diverses origines. En considérant le fait que pour améliorer les chances de réinsertion la prison doit se doter d'un système favorisant la vie en société, on est en droit de se demander si ce n'est pas une ville que l'on doit créer pour parvenir à cette fin. Une ville avec différents quartiers et différents régimes carcéraux pour une meilleure individualisation des peines. Le but étant de responsabiliser les détenus et d'accroître ainsi leur chance de réinsertion dans la société. La tentative de recréer une sorte de ville pour la population carcérale se retrouve également dans la volonté de ne pas éloigner totalement les détenus de notre société. Société basée sur des activités diurnes en collectivité et sur le repos dans l'intimité le soir. Ceci afin que le séjour en prison soit une étape nécessaire dans l'évolution de personnes en marges et non pas un éloignement définitif de la société dite normale. «Tant que les prisons n'auront pas changé, tout homme qui y entre a une chance de recommencer.» (ROUMAJON, YVES, Ils ne sont pas nés délinquants, Ed. Robert Laffont, 1977).

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