Le Centre Chorégraphique National d'Aubervilliers est ancré au bord du périphérique. Un site en mutation, caractéristique du développement actuel de Paris dans les zones de grands services urbains. Premier CCN en France dédié à une compagnie de danse urbaine, il s'affiche comme le signal de la constitution d'un véritable lieu dédié à la culture hip-hop, avec pour objectif de créer une nouvelle centralité. Il met en scène le métissage entre la culture de la banlieue et l'institution culturelle parisienne, et accentue le mélange entropique entre Paris et sa banlieue. A la fois centre de création, pôle d'expérimentation, lieu de diffusion, centre de coopération multiculturel, il accueille des publics ayant des fréquentations et des pratiques diverses. Les programmes publics du rez-de-chaussée face au canal peuvent fonctionner indépendamment du centre de danse; ils ont un rôle dynamique et attracteur. Le premier étage, au niveau du périphérique, est l'étage de référence du centre où l'on trouve les activités publiques liées à la danse. Le deuxième étage est dédié aux personnes travaillant quotidiennement au centre. Le programme est envisagé comme une somme d'éléments intrinsèquement autonomes et d'importance équivalente. Le bâtiment est construit à partir de 6 murs de refends séparés d'une distance égale de 12 m, mesure de base des studios. Les bandes ainsi formées orientent le bâtiment en soulignant le rapport de continuité entre Paris et la banlieue. La juxtaposition des éléments entre les murs permet de s'affranchir de tout espace de circulation, le déplacement à l'intérieur du bâtiment se fait en passant d'une pièce à une autre. Le bâtiment est ainsi constitué par l'agglomération dense de ces pièces formant un tout unitaire qui dépasse la somme de ses parties.