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Résumé

La périphérie de Sarajevo s'auto-construit en un tissu très dense, de façon monofonctionnelle: un habitat pavillonnaire sans espaces publics. Un ruban de mines anti-personnelles autour de Sarajevo croise sa périphérie, définissant quatre zones. Chacune de ces intersections correspond à un bâtiment emblématique de la « ville planifiée ». Ces parcelles périphériques, déminées en priorité, peuvent être regroupées en une seule entité « saine », au périmètre très précis. Cette entité, par sa taille importante, et sa position d‘interface (entre bâtiment emblématique et tissu parcellaire), devient un espace public structurant dans une zone « non planifiée ». Par sa terre décontaminée, cet espace ouvert et fédérateur devient un lieu symbolique d'inhumation pour toutes les communautés. Parmi ces quatre zones, le site attaché au stade permet de par sa topographie, le respect d'une figure anthropomorphique traditionnelle à Sarajevo: l'union dans un même lieu public d'un parc et d'un cimetière. La pente semée de stèles est traversée par quatre voies existantes. Quatre maisons funéraires pour autant de religions y marquent le seuil des processions. Des terrasses horizontales rythmant le relief sont le support d'équipements publics. Elles cheminent de manière continue, puis se confondent en un mail, pour enfin affluer vers le stade. En reliant ville, stade, et promenades cimetiérales, ce mail peut fonder le premier support d'un développement structuré pour la ville périphérique.

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