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Abstract

En 2004, à Cuba, le logement se trouve dans une situation problématique : c'est un bien social qui revient de droit à chaque cubain, mais que l'Etat ne parvient plus à fournir à la population. Les interventions urbanistiques et architecturales prévues par l'Etat sont actuellement paralysées. L'auto-construction se présente alors comme la seule méthode de production de logements encore efficace. Cependant celle-ci se réalise inévitablement de manière anarchique en raison de l'accumulation des différents problèmes propres à Cuba (approvisionnement en matériaux, qualité constructive, absence de planification à terme, etc.) et surtout en raison de la non-urbanisation par l'Etat des zones prévues pour ce mode de construction. Ainsi le développement actuel est incompatible avec une future urbanisation satisfaisante. Cependant, si les actions constructives concrètes de l'Etat sont difficiles à imaginer dans l'immédiat, il reste un grand potentiel d'action au niveau de la gestion du processus de construction et de l'organisation sociale du quartier. Pour avoir une chance de voir le jour dans cette situation, un projet architectural réaliste doit proposer une stratégie progressive et durable pour sa réalisation. Ce projet s'organise sur la base des infrastructures institutionnelles existantes et emploie, au niveau local, une démarche participative pour conduire les travaux selon un enchaînement d'étapes, depuis la fabrication des matériaux de construction jusqu'à la construction des logements.

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