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Chypre est sur le point de mettre fin à 30 ans de division. La Green Line est la zone-tampon qui marque la frontière, une bande d'épaisseur variable traversant l'île d'Est en Ouest. Une fois Chypre réunie, que deviendra cet espace ? La Green Line représente un fort potentiel pour Nicosie. Par sa nature, d'une part : c'est un lieu symbolique et neutre, idéal pour accueillir un espace public unificateur. Par sa forme, d'autre part : elle révèle les singularités du territoire. Par son emplacement, enfin : l'espace de la Green Line est au cœur de la ville. Entre l'aéroport et le centre ancien, la Green Line est une alternance, en escalier, d'axes routiers Est-Ouest et de ruptures Nord-Sud. Ces ruptures sont dues à des exceptions topographiques (rivière, douves, collines) donnant l'occasion de promenades paysagères ; les axes permettent de rejoindre l'aéroport réactivé et d'implanter un transport public : le tramway. Le site le plus sensible est celui qui relie la rivière à la muraille et longe le Ledra Palace Hotel, emblème fort du passage de la frontière. C'est ici que s'insère le projet urbain : un espace public organisé le long d'une université d'architecture, programme qui fait défaut à Chypre. Historiquement, Nicosie est centrée sur la ville fortifiée. Depuis la division, les deux parties de la capitale se développent en se tournant le dos. Si le front qui les sépare devient un pôle attracteur, Nicosie retrouve son unité.

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