Résumé

La prison, thème tabou, objet complexe, institution controversée, fait pourtant partie de l’évolution réelle de nos sociétés. Au Liban, le taux de criminalité est en constante augmentation et les crises en milieux carcéraux se superposent: surpopulation, émeutes, insalubrité, tortures, abus physiques et psychologiques, manque de personnels et de soins. A la prison centrale de Roumieh, les criminels adultes, sidéens, psychopathes et MINEURS s’entassent dans des cellules atteignant près de 4 fois leur capacité d’accueil initiale. Constat alarmant, une proposition s’impose. Le projet présente une structure spécifique à l’incarcération des mineurs afin de favoriser leur meilleure réinsertion dans la société. L’espace de détention, caractérisé par ses divers flux, conduit à penser la relation réciproque entre deux parties complémentaires : - La REHABILITATION visant à la formation personnelle, sociale, scolaire et professionnelle. Elle est facilitée par une implantation dans un site agricole, bordant la zone industrielle, et contenant une ferme intégrée au programme. - Les UNITES DE VIE variant de l’individuel au collectif. Un traitement particulier est accordé à la cellule, élément générateur et ADN du projet. Elle est doublement orientée recevant la lumière du Sud, et s’ouvrant successivement sur la nature, la ville puis la mer au Nord : une « thérapie » par le paysage mettant à même niveau tous les détenus. Le centre se vit comme un parcours constructif et évolutif, fondé sur le concept de progressivité dans la réalisation de la peine. Chaque unité de vie a sa propre fonction et offre des responsabilités différentes, selon le degré d’évolution du mineur. Cette variation dans l’espace permettra de réaliser les étapes vers la liberté.

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