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Abstract

Le mémoire propose un examen de l'usage de la modélisation dynamique par automates cellulaires en géographie humaine. Il confronte, notamment, les grandes critiques de cette méthode : des critiques techniques - qui accusent les AC d'une incapacité à rendre compte de dynamiques structurelles (s'exerçant d'un niveau d'organisation supérieur sur un niveau d'organisation inférieur) ou de dynamiques à longue distance (s'exerçant sous interaction d'entités éloignées dans l'espace physique) - de même que des critiques ontologiques, accusant les AC d'enfermer le phénomène géographique dans une objectivation mécaniste et causale, accomplissant ainsi l'aliénation de la géographie - en tant que pensée - à ce qu'il y a d'elle-même dans son objet d'étude. Au sein du mémoire, il est, entre autres, montré comment les AC peuvent rendre compte des contraintes structurelles et de relations à longue distance, à condition d'être inscrits, lors de leur représentation, dans un espace adéquat (souvent différent de l'espace physique). Il est montré, également, que le AC et les concepts qui y sont rattachés ne sont pas nécessairement aliénants mais, contrairement à la critique, constituent un instrument dont la géographie peut faire usage pour penser le monde dans sa géographicité. À cette fin, les notions fondamentales de la géographie - comme celles de l'espace, de l'échelle, de l'émergence, du milieu, de la subjectivité ou du déterminisme - sont réexaminées dans l'optique de la modélisation cellulaire. Un accent est mis sur l'apport de ce changement de perspective.

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