Ce projet se base sur une analyse approfondie de la vallée de Derborence réalisée lors de l’énoncé théorique qui traitait des perceptions humaines dans cette région. Ces 121 pages de recherche m’ont conduit au sommet des Mayens de la Tour, à 2200 mètres d’altitude, où j’envisage un refuge perché sur les rochers offrant une vue sublime sur la vallée. Mon projet prévoit de le rendre accessible à tous selon trois modalités : à dos d’âne pour les personnes en fauteuils roulants ; avec des fauteuils roulants Protek adaptés aux chemins rocailleux ; à l’aide d’un monte-personne fixé au rocher. Il m’importe que les personnes à mobilité réduite puissent bénéfier des bienfaits de ces lieux perçus commes inaccessibles. Tous les matériaux de construction du refuge proviennent de la région. La maçonnerie est consitutée des pierres que les éboulements printaniers mettent à disposition ; le bois est fourni par les avalanches qui déracinent les arbres durant l’hiver. Le projet suit donc le cours naturel de la vallée ; il ne s’affirme pas comme « je suis », mais comme « nous sommes » avec ses composants et ses habitants. C’est un projet sensible et à l’écoute du lieu, un endroit où règne le calme, où s’ouvre à l’être humain une nouvelle dimension que je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même. Ici, commence un voyage vers votre cœur, bienvenue dans l’Echine silencieuse...