Sensible aux perturbations climatiques, à la manière d'habiter et de construire en montagne ainsi qu'au patrimoine culturel, le projet « mayens fleuris » questionne le développement du territoire alpin, son entretien, et tend à sortir de la dépendance du tourisme. L'étude approfondie des ressources environnantes, des systèmes en permaculture et des processus de production des plantes médicinales et aromatiques a permis d'établir un champs d'action précis, qui met en relation ces différentes composantes. Le choix d'intégrer une agriculture de niche est propre aux caractéristiques du lieu mais également à la demande grandissante sur le marché. Le projet se positionne comme étant un prototype faisant parti d'un système coopératif plus vaste à travers la Suisse. Il a pour fin d’intégrer les éléments précédents et de s'adapter au territoire sur lequel il évolue. Se situant sur la rive gauche du Rhône à Haute-Nendaz, il s'établit dans l'un des mayens du village. L'intervention s'articule sur la rénovation et la transformation du bâtis vernaculaire et sur l'intégration de deux nouvelles constructions aux caractères traditionnels qui vont accueillir les différentes étapes englobant la culture des plantes. La composition est liée par une passerelle qui permet de traverser la production, partant ainsi des champs irrigués par le bisse amont, longeant la serre, l'atelier de transformation et le séchoir aménagé dans la grange avant de rejoindre l'espace de dégustation pour les visiteurs.