Abstract

Les interfaces numériques sont chaque jour optimisées pour proposer des navigations sans frictions dans les multiples dimensions du présent. C’est cette fluidité, caractéristique de ce nouveau rapport à l’enregistrement documentaire, que les Digital Humanities pourraient réussir à reintroduire dans l’exploration du passé. Un simple bouton devrait nous permettre de glisser d’une représentation du présent à la représentation du même référent, il y a 10, 100 ou 1000 ans. Idéalement, les interfaces permettant la navigation dans le temps devraient pouvoir offrir la même agilité d’action que celle nous permettent de zoomer et des zoomer sur des objets aussi larges et denses que le globe terrestre. La recherche textuelle, nouvelle porte d’entrée de la connaissance depuis le le XXIe siècle devrait pouvoir s’étendre avec la même simplicité aux contenus des documents du passé. La recherche visuelle, second grand moment de l’indexation du monde et dont les premiers résultats commencent à s’inviter sur la quotidienneté de nos pratiques numériques, pourrait être la clé de voute de l’accès aux milliards de documents qu’il nous faut maintenant rendre accessible sous format numérique. Pour rendre le passé présent, il faudrait le restructurer selon les logiques des structures de la société numérique. Que deviendrait le temps dans cette transformation ? Une simple nouvelle dimension de l’espace ? La réponse est peut-être plus subtile.

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